Bien. De quoi parle-t-on lorsque je vous pose la question au centre de cet article ? Car oui, la fortune, de quoi parle-t-on ? Parle-t-on de chiffre brut ? D'un chiffre pour parler de chiffres comme un trophée personnel ? Non, on parle dans cet article de mindset et des études menées par le Dr Thomas Stanley, chercheur, et théoricien des affaires qui a passé sa vie à étudier les millionnaires. Et donc vous allez me demander, combien de fortune pour faire quoi ? Rien. Nous allons parler de train de vie, de mindset et de capacité d'éaprgne en fonction de votre âge et de vos revenus. Nous allons donc répondre à la question suivante : quel devrait-être mon patrimoine net en fonction de mon âge et de mon revenu ? Et nous y allons y répondre de manière évidence based. Et aussi voir comment atteindre plus rapidement cet objectif, qui peut-être la base d'une liberté financière.

Et on débute par ce dernier point.

L'un des moyens d'augmenter sa fortune / patrimoine est de travailler plus et/ou de dépenser moins... Oui merci captain obvious allez-vous me dire, mais là n'est pas la question. Travailler plus est en fait largement plus simple que... dépenser moins et pour plusieurs raisons que nous verrons aussi plus bas.

Un autre moyen consiste en... l'expatriation, dans une zone économique dite "favorable". Favorable dans le sens de la rémunération en regard de votre métier mais aussi du système fiscal pour vos investissements, comparativement à votre pays actuel de résidence.

Malheureusement, il existe un piège courant. Prenons l’exemple d’un cadre supérieur. L’entreprise lui verse une tonne d’argent. Lui et sa femme conduisent des Porsche. Ils partent au ski chaque année. Ils organisent souvent des fêtes dans leur somptueuse maison.

Vous pourriez penser qu’ils sont riches.

Mais ceci n'est peut-être que poudre de pirlimpinpin...

Selon Dino Ibric (directeur général adjoint et directeur de Swissquote MEA, à Dubaï.), de nombreux expatriés à Dubaï n’investissent pas. Parmi ceux qui le font, la plupart investissent trop peu. "Lorsque les gens ouvrent un compte, nous leur demandons de lister leurs revenus et leurs actifs", explique-t-il. "Le style de vie à Dubaï peut attirer les gens. Beaucoup de personnes à revenus élevés ici ont un faible niveau de richesse."

Le Dr Thomas Stanley a étudié les personnes riches (les millionnaires) pendant plus de 45 ans. Il a écrit les livres à succès "Stop Acting Rich" et "The Millionaire Mind". Il a coécrit "The Millionaire Next Door" (allez lire ce livre), avec William Danko, et The Next Millionaire Next Door avec sa fille, Sarah Stanley Fallaw.

Quelle fortune devriez-vous avoir donc ?
Le Dr Stanley a une formule. Dans un pays qui prélève des impôts sur le revenu et sur les plus-values, il déclare que la richesse d’une personne devrait au moins être égale à son âge, multiplié par le revenu total du ménage avant impôt, divisé par dix. Le revenu total du ménage comprend le revenu annuel provenant des salaires, des revenus fonciers, des dividendes et de tout autre revenu.

Par exemple, imaginez une ménage âgé de 50 ans qui vit à Paris. Le revenu total du ménage avant impôt s’élève à 300 000 € par an. Selon la formule de Thomas Stanley, sa valeur nette devrait être d’au moins 1,5 million d'euros (50 x 300 000 €/ 10 = 1,5 million d'euros).

Mais comme ce ménage paie des impôts sur le revenu, son revenu net est bien inférieur à 300 000 euros par an. C’est pourquoi, si vous vivez à Dubaï, il est nécessaire d'ajuster la formule de Thomas Stanley. Il faut ajouter 30 % supplémentaires au chiffre de fortune minimum attendu.

D’après ce calcul, le même ménage de 50 ans à Dubaï devrait avoir une valeur nette d’au moins 1,95 million d'euros.

Essayez ce calcul avec vos revenus et votre âge.

Le voici à nouveau :

Multipliez votre âge par le revenu total de votre ménage (y compris les salaires, les dividendes, les revenus fonciers et les autres revenus). Divisez ce chiffre par 10.

Si vous vivez dans une zone sans impôts sur le revenu ni sur les plus-values mobilières, multipliez ensuite ce chiffre par 1,3 (ce dernier calcul ajoute 30 % à la formule de Stanley )

Avez-vous la fortune minimale attendue ?

Beaucoup n’y parviennent pas, et surtout les expatriés. La manière dont vous êtes éloignés vers le plus ou le moins de ce chiffre théorique définit votre comportement d'épargne. Si vous avez moins de 2 fois le chiffre attendu, vous appartiendrez selon Thomas Stanley au sous-groupe des faibles accumulateurs de richesse. Au contraire, si vous êtes à plus de 2 fois ce montant, vous appartiendrez au sous-groupe des prodigieux accumulateurs de richesse. Ceci vous permet de voir s'il y a des points à travailler dans un objectif quelconque de chiffre patrimonial. Car on ne le rappellera jamais assez, un chiffre c'est joli, mais cela ne sert à rien s'il n'est lié à aucun objectif. Par exemple, si vous ciblez l'indépendance financière et que vous êtes à 2 fois moins de la valeur attendue, il y a peut-être quelque chose à revoir sur vos dépenses ou sur l'allcoation de vos investissements.

Revenons juste rapidement sur les expatriés. Les expatriés sont généralement des pros de classe mondiale pour s’adapter de manière hédoniste à leur situation. Ils brouillent leurs priorités et se concentrent sur aujourd’hui plutôt que sur demain. Mais il existe des solutions simples à ces comportements.

Ces « solutions simples » nécessitent que nous suivions les habitudes des riches… Tout en ignorant les gens qui font semblant d’avoir de l’argent.

Voici ce que disent les recherches sur leurs habitudes, leurs priorités et leurs antécédents.

1. La plupart des millionnaires ne conduisent pas de voitures chères ni ne portent de montres tape-à-l’œil
Ramsey Solutions a interrogé plus de 10 000 Américains fortunés dans le cadre de son étude nationale sur les millionnaires. L’une des questions posées était de savoir si afficher un statut élevé était important pour eux. La grande majorité a répondu non. Ils ont déclaré que leur objectif principal était d’atteindre l’indépendance financière. En revanche, de nombreuses personnes ayant des revenus élevés mais un faible niveau de richesse privilégient le statut.

Cela reflète les recherches de Thomas Stanley sur les types de voitures que conduisent la plupart des millionnaires. Ils préfèrent acheter des Ford, des Honda, des Toyota ou des Mazda, plutôt que des Porsche, des Audi, des BMW, des Jaguar et des Mercedes.

Cela ne signifie pas qu’il n’y a pas de riches qui conduisent des voitures tape-à-l’œil. Mais la grande majorité des personnes qui conduisent de telles voitures ont des revenus élevés et un faible niveau de richesse.

Les millionnaires préfèrent également Timex à Rolex.

2. Environ 75 % des millionnaires n’ont jamais eu de solde de carte de crédit
Vous pourriez voir cela et dire : "Eh bien, c’est logique. Ils sont riches, et ils sont probablement nés riches. Pourquoi une personne riche aurait-elle des dettes de carte de crédit ?". Mais 80 % des personnes riches, selon l’étude de Ramsey Solutions, sont issues de familles aux revenus moyens ou inférieurs à la moyenne. En d’autres termes, ils ne sont pas nés riches. Ils ont adopté des habitudes saines très tôt. Ils remboursent tous les mois le solde de leur carte de crédit. Environ 75 % des millionnaires n’ont jamais payé un centime d’intérêt à une société de carte de crédit.

3. La plupart des millionnaires n’ont pas reçu d’aide financière de leurs parents
Si vous n’avez pas reçu d’héritage, vous pourriez vous sentir comme un corgi dans une course de lévriers. Mais Ramsey Solutions a découvert que 79 % des millionnaires n’ont pas reçu d’aide financière de la part de leurs parents. En d’autres termes, vous développerez vos muscles si vous faites vos pompes vous-même. Il est important de garder cela à l’esprit si vous souhaitez que vos enfants deviennent également solides financièrement. On en parle dans cet article ! Et aussi ici !

La fille de Thomas Stanley, Sarah Stanley Fallaw affirme que même aider les enfants avec l'apport pour leur première maison est généralement une mauvaise idée. Elle déclare : "En général, plus les enfants adultes reçoivent d’argent, moins ils en accumulent, tandis que ceux qui reçoivent moins d’argent en accumulent davantage."

4. La plupart des millionnaires n’ont pas eu de chance avec une seule action à succès
Il est facile de penser aux gens qui construisent des fortunes après avoir acheté des actions Apple, Google ou Nvidia. Mais cela peut nous inciter à prendre des risques. Environ 75 % des millionnaires affirment que leur succès est le résultat d’investissements diversifiés, réguliers et cohérents. Selon Ramsey Solutions, la plupart des millionnaires ne perdent pas de temps à essayer de prévoir le marché ou à parier sur une seule action.

5. Seuls 15 % des millionnaires occupent des postes de direction
Les personnes qui occupent des postes de direction pensent souvent qu’elles doivent vivre dans le luxe.

C’est un peu la même chose pour les médecins. C’est l’une des raisons pour lesquelles Thomas Stanley et William Danko ont découvert que les médecins ont en moyenne un faible niveau de richesse par rapport à leur revenu. Ils normalisent des habitudes de dépenses qui ne sont pas compatibles avec la constitution d’un patrimoine.

Ainsi, que vous soyez médecin, avocat ou cadre supérieur dans votre entreprise, n’essayez pas de vous adapter aux habitudes de dépenses de vos contemporains. Beaucoup commettent des malversations financières envers eux-mêmes.

Ce n’est pas ce que vous gagnez qui compte, mais ce que vous faites de ce que vous gagnez.
Ramsey Solutions a également découvert que la plupart des millionnaires interrogés gagnaient en moyenne moins de 100 000 dollars par an au cours de leur vie professionnelle. C’est une moyenne. Leurs salaires ont probablement commencé plus bas et ont ensuite augmenté. Mais sur plus de 10 000 personnes interrogées, aucune n’a jamais gagné plus d’un million de dollars par an.

En conclusion, la planification et la maîtrise des dépenses sont les clés du succès.

Pour les expatriés ou futurs expatriés, même si d'autres pays offrent un style de vie formidable et un potentiel de création de richesse, faites ce que vous pouvez pour éviter "l’expatriatite". Contrairement à la colite, l’appendicite et à l’arthrite, les premiers stades de l'expatriatite plutôt agréables. Mais au fil du temps, ignorer les principes des riches pourrait finir par hanter même les expatriés les mieux payés.

Donc "wealth" versus "rich", vous voyez désormais la différence ?